Pédaler pour les enfants atteints de la mucovisidose : Daniel au rendez-vous !

Daniel Vallée était au départ de l’épreuve “Les fondus de l’Ubaye” ce Samedi 29 juin, dans un décor splendide. Voici le récit d’un périple sportif entre dépassement et don de soi pour contribuer à vaincre la mucoviscidose.
n°1-Col de Vars  n°2-Station Sainte Anne
” Ce samedi, réveil à 4h00 du mat’, le départ est donné à 5h40 de la place de Barcelonnette pour se diriger vers le 1er col de la journée, le col de Vars qui culmine à 2109 m d’altitude. Le jour se lève à peine, il fait 5°C. On a ressorti les équipements d’hiver. Après 22 km de faux plat montant (remontée de la Vallée de l’Ubaye), c’est à St Paul sur Ubaye (8 eme plus vaste commune de France !) que les hostilités commencent. A mi-parcours, alors qu’on est sur un léger replat, le braquet est déjà  “tout-à-gauche” et un concurrent connaisseur nous annonce que les 4 derniers kilomètres sont à une moyenne de 9% ! La journée commence fort mais les superbes paysages et le lever du soleil font oublier la pente. A 7h31, le col de Vars est atteint. Un tampon sur la feuille de route, une photo, un ravito et on attaque la première descente. La température ressentie doit être proche de 0°C.
Km 47, on est au pied de la 2ème montée : Station Sainte Anne-La Condamine. 6 km à 9% de moyenne. La journée n’en est qu’à  son début et la montée se passe sans difficulté. On est au sommet à 8h43.
n°3-Cime de la Bonette  n°4-Col de la Cayolle
Après 12 km de descente et un bon ravitaillement à Jausiers où rien ne manquait sur les tables, on pouvait se lancer sur les 24 km de la Cime de la Bonette 2802 m, dont le sommet n’avait été déneigé que quelques jours avant. La pente est régulière mais les 800 derniers mètres sont terribles. La plus haute route goudronnée d’Europe se mérite ! J’y suis à 11h23 et il y fait 2°C à l’abri du vent. Le thé chaud des bénévoles est le bienvenu ! Je remets 2 couches supplémentaires et c’est parti pour 30 km de descente jusqu’à Barcelonette où les organisateurs nous accueillent avec une pasta-party.
n°5-Col d'Allos  n°6-Col St Jean
Un passage au camping pour se délester des vêtements en trop et il est temps de se lancer sur le 4 eme col de la journée, le col de la Cayolle : 27 km de montée – 2270 m. Au pied du col, je croise les premiers qui en redescendent déjà  ! Le rituel dans cette épreuve, c’est que ceux qui redescendent encouragent tous ceux qui montent, surtout les derniers. Au sommet à 15h10, les premiers nuages gris menacent. Il ne faut pas trainer. On reprend la descente et à mon tour, j’encourage des concurrents qui montent.
Arrivé au pied du col, virage à gauche et on est de suite sur la pente du Col d’Allos, 5 eme col de la journée (17km – 6,5% – 2250 m). A mi parcours, on doit mettre pied à terre en raison de la transhumance. Les moutons occupent toute la route ; pour être honnête, une pause de cinq minutes est la bienvenue ! Quelques km plus loin, une crevaison sera le seul incident de la journée. Le col est atteint à 17h59, alors qu’on peut voir qu’en bas dans la Vallée la pluie fait son apparition. Le premier concurrent y échappera ; à cette heure, il est déjà rentré de ses 7 cols !
On reprend la descente et on retrouve bien évidement le troupeau de moutons croisé à la montée !
Transhumance  n°7-Col de Pontis
Le temps de repasser au camping pour s’équiper en lampes et vêtements fluos, je repasse au PC de l’organisation pour leur confirmer que je poursuis l’épreuve. Il est 19h00. Il faut donc repartir pour 2 cols et environ 100 km. Alors qu’on croise ceux qui en terminent, le vent de face est soutenu, la pluie reprend et le soir commence à tomber. Tout ça avec la fatigue qui s’accumule depuis le petit matin. Je me dis que je pédale pour des enfants malades et que j’ai la chance d’avoir du souffle pour le faire….
20h37 le col de Saint Jean, le 6 eme de la journée, est atteint. Un petit mot de remerciements au bénévoles du contrôle et quelques renseignements sur la suite du “programme” et nous filons sur le dernier col. La nuit tombe sur le lac de Serre-Ponçon ; il faut allumer les lumières !
Ce 7 eme et dernier col est le plus court. Le Col de Pontis : 4,5 km, mais les 2 derniers à 10% de moyenne. Heureusement, il fait nuit noire et on ne voit pas la fin des rampes interminables qui nous démoraliseraient, ni la vitesse affichée au compteur probablement sous les 10km/h !! Mais on se console avec la superbe vue du Lac et ses lumières autour !!
22h16, au loin on distingue une lanterne … c’est le point de contrôle et ses trois bénévoles qui nous attendent.Encouragements, félicitations et conseils de prudence de leur part. En effet, la descente longue de 5 km à 10% de moyenne présente une vingtaine de lacets et un revêtement moyen. Un concurrent du club de Vence connaissant bien le parcours nous servira de pilote.
Arrivé au pied du col, il ne nous reste plus que 26 km de faux plat montant pour en terminer. A la lueur de la frontale et des quelques villages traversés, on arrive au PC de l’organisation à 23h58, sous les applaudissement des organisateurs, bénévoles, kinés et des quelques concurrents qui nous ont précédés. Une pasta-party nous attend…puis c’est un repos bien mérité.
La réception a lieu le dimanche matin où on retrouve les concurrents croisés ou accompagnés la veille et où chacun raconte les péripéties de sa journée. Remise des diplômes, tombola, remise de chèque à  l’Association (9 000 € pour cette année, 74 000 depuis 10 ans).
7 cols, 310 km pour 6900 de D+. Une belle aventure sportive et humaine, personnelle et collective. Je la recommande à  tous ceux qui partagent ces valeurs “.
Loading Likes...

Laisser un commentaire