Laura Asencio, équipière de luxe

Laura Asencio est professionnelle depuis cette année dans l’équipe WNT-Rotor. A l’occasion du Tour de Bretagne, elle a fait un point sur sa saison et son rôle qu’elle découvre au niveau professionnel.

Laura Asencio s’épanouit dans son équipe. © Cyril Bottollier-Lemallaz

De Lorient, Morbihan.

Laura Asencio est pressée. Il faut dire que sa saison se déroule à 100 km/h. A l’issue du Grand Prix de Plumelec, il fallait vite partir : “Les filles doivent prendre l’avion”. Californie, Europe, elle voyage énormément. Mais cette fois, la Valentinoise a posé ses valises, le temps du Tour de Bretagne.

Deuxième étape, deux sprints et deux victoires pour sa coéquipière néerlandaise, Kirsten Wild. A Pontivy (Morbihan), jeudi 6 juin, Laura se montre satisfaite : “Elle n’est pas plusieurs fois championne du monde pour rien. Quand on sait qu’on a Kirsten dans l’équipe, on fait tout pour bloquer la course. On a plusieurs cartes à jouer avec les autres filles aussi”.

“La marge est encore grande”

“On est une des plus grosses équipes ici, il faut assurer notre rôle”. Celui de Laura est d’épauler au mieux ses leaders. “Si je finis mes courses dans le peloton, ce n’est pas normal !”, rit-elle. Même si elle a déjà occupé cette fonction dans la DN Auvergne-Rhône-Alpes ou chez BioFrais, elle découvre son versant professionnel. “La marge est encore très grande. Mais je suis dans une bonne équipe, les exigences sont très grandes et j’essaye de faire de mon mieux. Je donne tout pour l’équipe”.

“Si je termine dans le peloton, ce n’est pas normal”

Laura Asencio

Elle profite tout de même d’un changement d’air passager pour s’illustrer. “J’ai été appelée en équipe de France pour participer à une course par étapes en République tchèque”. 19e du classement général, avec de bonnes places dans les étapes, Laura n’a pas perdu ses habitudes, et garde sa 5e place aux championnats d’Europe dans la tête. “J’étais un peu plus libre, j’étais bien”.

Entre carte personnelle et carte collective

Ses prochaines échéances sont un mélange audacieux entre son potentiel de gagnante et son rôle d’équipière. Elle rejoindra Léa Curinier en République tchèque pour le Tour de Feminin avec l’équipe régionale. “C’est une course qui me correspond, j’espère y performer”. Le message est envoyé. Elle pense aussi aux championnats de France espoirs, et éventuellement aux championnats d’Europe, “mais c’est tout plat, donc ça ne me correspond pas trop”. Peut-être retrouvera-t-elle sa casquette acquise dans son équipe professionnelle, avec laquelle elle disputera aussi la Course by Le Tour et le GP de Plouay.

Alors, d’ici là, la jeune Drômoise de 21 ans veut acquérir encore plus d’expérience. “Ce rôle d’équipière est différent tactiquement au niveau professionnel. Tous les jours, j’apprends énormément”. Avec des cyclistes d’expérience comme Kirsten Wild, forcément ça aide. “Elle est super gentille et très rigolote. Dans la course, elle ne rigole plus. Mais elle ne passe pas par quatre chemins, elle dit quand ça va et quand ça ne va pas. Elle me donne plein de conseils. C’est génial”.

Laura finit le Tour de Bretagne à la 63e place. Mais qu’importe, Kirsten Wild termine 2e, avec deux victoires, deux deuxièmes places et le maillot vert : la course est réussie. Il est déjà temps de partir pour passer à une nouvelle épreuve, et engranger encore plus d’expérience.

Laura Asencio (au deuxième plan) travaille pour ses coéquipières. © Cyril Bottollier-Lemallaz
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